Auriez-vous besoin d'aide ?

Depuis près d'un mois, avec le retour des beaux jours, mon réveil se fait entendre aux alentours de 5h30.
Étant habitué à me lever tôt, je ne tarde pas à sortir de mon lit plutôt rapidement.

Je passe par la cuisine mettre du café à chauffer avant de partir sous l'eau brûlante de ma douche, me lavant sans traîner plus que cela, pour ensuite rejoindre ma chambre pour me vêtir d'une de mes tenues habituelle. Cette dernière se composant d'une chemise de couleur unie, d'un ensemble jean, gilet et veste de costume, d'une couleur contrastant avec la chemise, et d'une paire de Doc's basiques noires. J'orne mon pantalon d'une ceinture cloutée à laquelle j'accroche une chaîne, d'une ou plusieurs rangées. J'ajoute une cravate à ma chemise, l'attachant correctement sans trop la serrée, et il ne me reste plus qu'à prendre mes gants, que je n'enfile qu'au moment de partir.

Une fois prêt, je me rend dans la cuisine, me servant mon café maintenant prêt, tout en servant de la nourriture et de l'eau fraîche à Shoko et Shiro, mon furet et mon renard. J'avale ma boisson en prenant mon temps, avant de vérifier que tout est bien en ordre chez moi, pour ensuite sortir en faisant attention à bien fermer à clé derrière moi.

Je couvre immédiatement mes mains de mes gants, me dirigeant ensuite en direction de ma boutique. Elle se trouve à une vingtaine de minutes, à pieds, de chez moi. Je m'y rend donc, tous les matins, en marchant.

Une fois sur les lieux, je n'ai pas le temps de flâner. Je passe par la porte arrière, déposant ma veste et mes gants sur mon porte-manteaux. Je m'arme par la suire de l'aspirateur, nettoyant tous les sols de la boutique. Je me dois de faire honneur à mon morceau de papier, gagner difficilement, signalant "hygiène irréprochable", exposé au mur de l'entrée.
Je fais donc, comme tous les jours, bien attention à ce que tous les recoins de la boutique soient débarrassés de la poussière qui s'infiltre en journée. Je passe ensuite à un nettoyage bien plus important, celui de mon matériel de tatouages et de piercings, bien qu'il y ait des éléments stérilisés que je n'utilise qu'une seule fois, avant de m'en débarrasser. Seulement après plus d'une heure de rangement, d'arrangements et de nettoyage, je peux enfin ouvrir la boutique. Une fois le rideau de fer relevé, je retourne la petite pancarte "Close", pour que les passants puissent y lire "Open", ainsi que les heures d'ouverture en dessous. Une fois fait, je m'installe enfin tranquillement sur mon tabouret, derrière le comptoir de l'accueil, attendant patiemment des clients en dessinant des modèles de tatouages ou des commandes.

Ce matin est particulièrement calme, je me permis donc de mettre la musique, ressortant des enceintes, légèrement plus forte qu'à mon habitude. Je décidais de remplir quelques papiers administratifs, en attendant l'arrivée de clients.

C'est après deux heures de solitude, que j'entendis la porte s'ouvrir. Je posais alors immédiatement ce que j'avais en main, me levant de mon assise pour accueillir correctement ce jeune homme qui avait daigné porter un peu d'intérêt à mon salon.

Je me réveillais en sursaut et me redressa pour pousser le chat errant qui s'était allongé sur ventre dans le cour de la nuit. Je me leva de mon lit de fortune qui était simplement un banc d'un parc public. Je passa ma main dans cheveux et grimaça en sentant les nombreux noeux que j'avais.
Je pris la direction de l'hôpital. Je fis semblant de venir voir une connaissance en en profita pour prendre une bonne douche bien chaude dans une des chambres occupé par un malade. Après m'être changé puis coiffé, je vola un peu de nourriture sur de la personne qui dormait et sorti de la chambre. Je partis rapidement de l’hôpital quand une infirmière m'accosta pour me dire qu'il n'était pas encore l'heure des visites que je n'avais pas le droit d'être la.
Une fois dans la rue, je repris mon activité quotidienne qui est de visiter tous les recoins de la ville. Je marchais depuis deux bonnes heures quand je remarqua la devanture d'un boutique que j'avais encore jamais vue. Je m'approcha et regarda pendant quelques secondes a travers la vitrines. Puis j'entra dans le salon de tatouage, curieux.

Je me mis à détailler mon interlocuteur commençant par son visage puis son style vestimentaire qui était sans conteste classe et surtout de très bonne qualité. Contrairement à lui je faisais pitié avec mon jean noir moulant et surtout déchiré à plusieurs endroits ainsi que mon débardeur un peu trop grand pour moi. Je posa mon sac à dos, contenant le peu d'affaire que j'avais avec moi, sur le col a côté de mes pieds. J'avais vraiment l'air d'un pauvre sdf à coté de lui. J'enleva mes lunettes de soleil que je portais constamment pour éviter d'effrayé les passants. Car il faut l'avouer mes yeux noir et rouge foutait la trouille tous le monde mais moi je les aimais bien. Ça me démarquait de tous ses moutons de la société.

Je savais très bien que je n'avais pas d'argent sur moi pour faire un piercing ou un tatouage mais j'étais curieux de voir sont travail et surtout quel est sa spécialité. Car chaque tatoueur a toujours une type de tatouages qu'il préfère faire et ou il est plus doué. Et puis qui sait si je finissais par trouver un travail alors que je connaîtrais l'endroit idéal pour marquer encore plus mon corps avec l'art qu'est le tatouage.

J'observais attentivement mon potentiel client. Ses vêtements semblaient à peine tenir par des morceaux de tissus pas totalement déchirés, il laissais voir sa peau dénudée sans gêne et ce qui me plût le plus... ce furent ses yeux lorsqu'il retira ses lunettes.

J'avais pour habitude de ne pas juger quelqu'un à son apparence, tous les clients quels qu'ils soient méritent la même attention.

Je souriais à sa question. Mes tarifs pouvaient varier suivant beaucoup de critères et pas seulement suivent le travail en soit. Je m'éloignais donc de lui pour aller chercher mes books que je posais sur le comptoir de l'entrée. Il y en avait plusieurs donc je ne les lui donnais pas en main propre, ou il n'aurait pas pu les feuilleter tranquillement.

Je gardais un œil sur lui en retournant vaquer à mes occupations. Il dégageait quelque chose que maintenant je reconnaissais aisément. Il était le genre de personne à se détacher des autres... à faire ce qu'il avait envie de faire. Enfin c'est ce que je pensais. Je le voyais comme une personne plutôt libre dans son esprit.

J'avais annoncé cela sur un ton plutôt léger, de mon air enjôleur habituel...