Triste senteur hivernale - Fuyuka

✘ Name; Sabishii ✘ First Name; Fuyuka ✘ Age; 16 ans ✘ Sexuality; Homosexuel ✘ Preference; Uke ✘ Nationality; Japonais ✘ Anything else ?; Cherche peluche, n'en avez-vous pas vu une ? Behind the computer; ✘ Name; Baka °^° ✘ Surname ?; Baka Baka Baka~ ✘ Age; Go google it ✘ Gurl or dude ?; Hermaphro... Fille ✘ Presence; Minimum 2/10 ✘ Anything else ?; Brebleble ✘ Personnage sur l'avatar; Shino Inuzuka - Hakkenden Touhou Hakken Ibun ✘ Code;

Que raconter sur Fuyuka ? De son histoire, il ne dira rien. Il ne vous expliquera peut être jamais d'où viennent ses phobies. Mais soit, laissez moi tout vous expliquer...

Fuyuka est originaire d'un petit village au sud de Kyoto. C'était un beau bébé, qui braillait fort, et pesait déjà un bon poids, né en plein hiver. Sa maman et son papa étaient très fiers de lui, et la vieille dame du village ayant assisté l'heureuse maman lors de l'accouchement ne cessait de complimenter le jeune couple. Elle disait que si le vent était favorable, le petit grandirait convenablement, et serait heureux. Elle n'a pas parlé de malheur, et la maman et le papa du nouveau né envisageaient déjà un avenir brillant pour leur enfant. Ils disaient déjà qu'il serait premier de sa classe, que toutes les filles lui courraient après, et qu'il irait à l'université pour être scientifique.
Deux ou trois mois après, une tempête se déclara dans les alentours. Le bébé pleurait plus fort que d'habitude, et les pauvres parents n'arrivaient pas à le calmer. Ils ne calmèrent l'enfant que quelques heures après, et, exténués, partirent se coucher. A leur réveil, ils furent surpris du silence dans leur petite maison. Ils vérifièrent l'heure : 10 heure. Leur fils les aurait réveillés plus tôt normalement, non ? C'était bien là le problème : leur fils avait été enlevé.

Fuyuka fut élevé par une jeune femme célibataire, aux tendances alcooliques, qui trainait le soir dans les bars. Il passa les premières années de sa vie à se questionner sur où était son papa. Il regardait les autres petits de maternelles rentrer avec leurs papas et leurs mamans. Les papas étaient grands, souvent avec de la barbe et un regard gentil. Quand aux mamans, elle étaient toutes très coquettes, avec un brin de maquillages, et prenaient leurs enfants dans leurs bras pour les câliner. La jeune femme qui a enlevé Fuyuka et l'a élevé n'était pas comme ça. Elle était grande, mince comme un fil de fer, avait les joues creusées, des cernes sous les yeux, la chevelure en bataille, et un regard vide. Elle marchait le dos vouté, comme une vieille dame à qui la vie pesait trop, et titubait même à moitié. Elle ne montrait aucune affection à Fuyuka. Elle revenait juste avec un livre d’apprentissage certains soirs pour le donner au gamin, ou s'affalait dans le canapé pour regarder la télévision en revenant du travail.
Le petit garçon avait toujours appelé cette dame "maman", il l'avait toujours aimée malgré le peu d'attention qu'elle lui portait. Il ne lui en voulait pas, si il n'avait pas d'amis à l'école à cause d'elle, si les mamans éloignaient leurs enfants de ce "fils de dégénérée". Certains soirs, Fuyuka observait sa "mère" briser des bouteilles, se saouler jusqu'à en rire toute la nuit. Il croyait que c'était normal.

A ses cinq ans, cette "maman" constata que le gamin qu'elle avait volé et élevé grandissait anormalement. Il était plus petit que les enfants de son âge. Elle l'emmena chez le médecin, qui lui annonça que Fuyuka avait une maladie des os, qu'il pourrait s'arrêter de grandir n'importe quand. Ce fut une période terrible. La pauvre femme refusait de parler au petit garçon, et se saoulait maintenant presque tous les soirs.
Une après-midi, l'enfant revint salis de l'école. Les autres enfants l'avait poussé par terre, et avait "joué" à la bagarre en se mettant tous contre lui. Ils criaient "Méchant fils de sorcière !". La jeune femme n'en fit rien. Cet incident se répéta plusieurs fois, la maîtresse de l'école demanda le soutien de la mère pour aider Fuyuka, mais rien ne se fit, et les brimades continuèrent...

A ses sept ans, Fuyuka n'avait encore jamais eu d'amis. Il traînait seul à l'école, dans un coin de la cour, attendant que le temps passe, ou caché dans un livre. Depuis l'année dernière, sa mère l'obligeait à se grimer en fille, disant que d'après les croyances populaires, il attendrait peut être une taille adulte convenable de cette manière. Les fillettes se moquaient de lui, disaient qu'il n'était pas un vrai garçon, et les garçonnets aimaient lui tirer les cheveux, comme on faisait avec les filles. Encore une fois, la maîtresse d'école seule ne pouvait s'en sortir face aux mères qui défendaient bêtement leurs enfants. A la sortie, Fuyuka rentrait seul chez lui, et les mères des autres gamins changeaient de trottoir pour ne pas le croiser. L'enfant ne comprenait pas tout ça.

A ses 10 ans, alors qu'il rentrait de l'école, il découvrit une dame qu'il n'avait jamais vu avec sa mère. Il s'était caché derrière un meuble pour écouter la discussion :
"Mais m*rde ! Qu'est ce qu'il t'est passé par la tête Hana ?!
- Je t'interdit de me faire la moral Harumi !
- C'est pas parce que tu es incapable d'avoir un gosse qu'il fallait en voler un ?! Si les flics retrouvent le gosse, tu iras en prison !
- Tu ne vas pas détruire mon bonheur quand même ?! Fuyuka est tout ce que j'ai ! Tu ne peux pas comprendre !
- Tu n'es pas sa mère ! Tu n'es qu'une voleuse ! Il est malheureux avec toi !"
Le gamin n'y croyait pas. Lui, enlevé ? Sa mère n'était pas sa vraie maman ? Alors que la jeune femme qui l'avait élevé repoussait l'autre vers le couloir, elle aperçut le petit garçon, debout, les yeux grands ouverts.
"Fuyuka..."
Elle avait les larmes aux yeux. Pour la première fois, l'enfant put apercevoir de l'émotion dans les yeux de cette femme qui s'était prétendue sa mère ces dernières années.
"Je te déteste !" avait il hurlé, avant de partir en courant, bousculant l'inconnue avant de claquer la porte derrière lui.
Et il avait couru. Couru autant qu'il avait put. Autant que ses petites jambes d'enfant de dix ans le pouvaient. Il avait erré quelques jours, avant de rentrer à nouveau chez lui. A l'entrée, il avait trouvé sa mère, dont le regard brûlant le fusillait sur place.
"Tu me déteste, hein... Espèce de sale gosse... Tu pourrais pas faire un effort pour me rendre mon bonheur avec tout ce que je t'ai donné ?!"
Il n'aurait pas dut revenir. A vrai dire, il ne détestait pas cette femme, quoi qu'il fasse pour tenter de la renier dans son coeur. C'était sa mère. Sa fausse mère, mais sa maman quand même.
Cette nuit là, il a été violenté par une femme. Cette nuit là, elle a fait quelque chose d'impardonnable. Cette nuit là, jamais Fuyuka ne l'oubliera. L'innocence, sa virginité. Tout était fichu.

Fuyuka a encore vécu une année avec cette femme là. Elle le frappait souvent, ne lui adressait qu'à peine la parole. Il était toujours seul à l'école, et il en souffrait. Et puis, à ses onze ans, il a craqué. Il s'est effondré dans les bras de l'enseignante de son école, et lui a tout raconté. Celle-ci a appelé la police, qui a enfermé la mère du garçon. Traumatisé à l'idée d'être à nouveau battu, ou de se faire violer, il refusa catégoriquement de se faire adopter tout seul par un couple, et fut plus rassuré d'être mit en famille d'accueil, avec d'autres enfants. C'est à ses périodes là que sa maladie fit que sa croissance s'arrêta. Tout d'abord complexé à l'idée de faire un mètre cinquante toute sa vie, Fuyuka s'y fit finalement. A cette époque là, il arrêta également de se grimer en fille, alors que cela faisait cinq ans qu'il avait abandonné son identité en tant que garçon.

Quand le garçon entra au collège, ses problèmes ne s'arrangèrent toutefois pas. Si avec les garçons il parvenait à plus ou moins s'intégrer, avec les filles, c'était une tout autre affaire. Déjà quelque peu apeuré par les femmes, quand celles-ci commencèrent à montrer leurs natures de pestes, il se mit peu à peu à carrément toutes les craindre. C'était elles, qui faisaient vagabonder des rumeurs, le poussaient dans les escaliers, lui faisaient des croche-pieds et se inventaient des mensonges sur lui pour se plaindre aux professeurs. Ces petites pestes avaient retourné le corps enseignant contre le pauvre garçon, qui, bien malgré son comportement exemplaire en cours et son travail assidu, payait bien souvent sur son bulletin avec les balivernes des filles qui le brimaient.
Une année après son entrée au collège, les enfants de sa famille d'accueil se retournèrent contre lui, n'en pouvant plus d'être harcelé par sa faute. Il découvrit donc les joies des coups et de la tête dans les toilettes. Disons que cela n'avait rien d'agréable...
A sa deuxième année de collège, le professeur de musique, que Fuyuka appréciait beaucoup, remarqua son talent en chant, tandis que le professeur d'arts plastiques remarquaient de son côté ses capacités en dessin. Devenant bien vite le chouchou de ces deux professeurs, les moqueries et les rumeurs douteuses redoublèrent, mais le jeune garçon était heureux à l'idée de pouvoir converser avec des personnes qui ne le rejetteraient pas.
La dernière année de collège de Fuyuka fut sans doute la plus éprouvante. Les brimades s'axèrent plus sur sa taille, et les filles de son école primaire ne s'étaient pas cachées pour raconter que le garçon s'était travestit étant plus petit. Le professeur d'arts plastiques étant partie en retraite l'année d'avant, le jeune garçon trainait donc avec son professeur de musique. Celui-ci en était à sa deuxième année d'enseignement, et portait le nom de Haru. Il avait un comportement très doux, et veillait comme un grand-frère sur Fuyuka. Si les vilaines rumeurs comme quoi Fuyuka et Haru sortaient ensembles circulaient, le collégien en était presque fier, car il admirait beaucoup son professeur.
Un soir, alors qu'il allait rentrer, la seule fille de sa famille d'accueil et ses copines le coincèrent dans une ruelle. Incapable de se défendre, il fut contraint de leur obéir. En effet, ces filles voulaient qu'il fasse tout ce qu'elles demanderaient, menaçant de s'en prendre à Haru si il n'obéissait pas. Commença alors un enfer interminable. Si parfois les ordres consistaient juste à amener une barre de chocolat à chacune des filles, ça pouvait aller jusqu'à devoir porter une jupe sans sous vêtement. Le dire à un professeur ? Fuyuka avait bien trop peur qu'après les filles s'en prennent à Haru.
Intrigué par le comportement trop étrange de son élève, Haru poussa Fuyuka à lui répondre, l'assaillant bien malgré lui de questions jusqu'à ce qu'il craque. Consolant son pauvre protégé, il se chargea ensuite de punir les filles. Quelques jours après, Haru fut viré. Mais le jeune professeur jura à son élève qu'un jour, ils se reverraient, qu'il essaierait d'enseigner dans le lycée où ira l'adolescent.

Fuyuka a décidé d'user de sa bourse d'étude et d'aides financières pour habiter seul loin de sa ville natal. Il s'est inscrit au lycée du coin, où il vient d'entamer une année qui démarre plutôt bien. Si il demeure une certaine peur des contacts physiques et des femmes, le jeune garçon supporte mieux les moqueries quand à sa taille. Désormais, il attend que Haru revienne, et espère qu'il ne sera plus tout seul.

© FICHE CRÉÉE PAR REIRA DE LIBRE GRAPH'