Ce jour là, la rue commerçante était bondée. C'était pourtant un matin de printemps comme un autre, il n'y avait donc aucun raison pour laquelle la foule devait affluer ici, à ce moment précis. Moment où Grey avait décidé de traverser le centre ville à pied afin de rejoindre son agence. Il y était presque. Il ne lui restait vraiment que quelques mètres à parcourir afin d'arriver à son but. Mais... Non. Alors qu'il fixait l'enseigne familiale, il se retrouva soudainement prit dans un mouvement et poussé dans un établissement étrange. Est-ce que c'est vraiment à côté de mon agence ? Se demanda-t-il en inspectant du regard le lieux où il se trouvait.
En cet instant, il ne pensait plus à l'heure et au temps qui passait. Non. Il se demandait juste ce qu'il foutait là et à quoi servait cet endroit presque lugubre. Malgré tout, l'ambiance lui semblait familière. Ce côté à la fois mystérieux, tamisé, et réchauffé par la dominance de rouge, lui rappelait énormément sa Chambre Rouge, celle où il se rendait pour "jouer" de temps en temps. L'odeur de la cigarette emplissait la pièce et on pouvait facilement deviner une sorte de fumée, provenant certainement de ladite cigarette encore allumée et des multiples bougies disposées de partout. Mais sa curiosité l'emportait toujours sur sa rationalité.
Il s'avançait alors dans la pièce, découvrant petit à petit cet univers étrange. Chaque mètre carré du "cabinet" avait des choses à montrer, des détails à dévoiler. Et son regard se perdait dans les divers objets et livres disposés de ci et de là. Il arriva finalement près de la table. Il haussa un sourcil, commençant à comprendre. Il s'agissait là d'ésotérisme. Grey n'y croyait pas, pas le moins du monde. Il n'était pas forcément non plus un homme de science. En réalité, il ne croyais qu'en ce qu'il voyait, et ce qu'il pouvait toucher. Les théories, trop peu pour lui. Il fallait que ça claque et que ça lui bondisse aux yeux. Enfin. En faisant un tour sur lui-même, il vit le canapé avec l'homme allongé, fumant la cigarette de façon très snobe, avec un fume cigare. Il ne semblait pourtant pas vieux. Quoi que les japonais faisant tous toujours très jeunes.
Bonjour. Lui dit-il finalement après d'être bruyamment raclé la gorge pour signifier sa présence. Je suis votre voisin, en quelques sorte. Je tiens l'agence immobilière à quelques pas de votre boutique. Ajouta-t-il poliment, se présentant. Je viens par pure coïncidence, vous appellerez peut-être ça le destin