Colt V. Ravensworth [Terminé]

✘ Name; Von Ravensworth. ✘ First Name; Colt. ✘ Age; 21 ans. ✘ Sexuality; Bi à tendances Homo. ✘ Preference; Seke. ✘ Anything else ?; Vendeur de vêtements. Behind the computer; ✘ Name; // ✘ Surname ?; Ly'. ✘ Age; Majeure. ✘ Gurl or dude ?; Gurl. ✘ Presence; 8/10. ✘ Anything else ?; // ✘ Personnage sur l'avatar; Haiba Lev d'Haikyuu!! ✘ Code;

Tout commença avec la queue de mon père, qui traîna un peu trop dans le corps de ma mère. On ne m'a pas raconté les détails, juste que certaines choses n'auraient pas du arriver et qu'elles sont arrivées, et j'étais l'une d'elles. Ma mère était une prostituée et tomba enceinte alors qu'elle venait juste d'avoir ses 19 ans; elle me garda en dépit de son travail et de cette rancœur qu'elle sembla avoir à mon égard durant tout le temps où je fus à la maison.

Je grandis dans une atmosphère peu plaisante. Nous habitions un appartement minuscule dans une petite rue qui sentait mauvais, je tannais maman pour avoir un chat et elle ne voulait pas, je lui demandais des informations sur mon père elle ne répondait pas, je lui disais que j'allais faire une fugue. Elle s'en fichait. Je captais ses éternels regards emplis d'un sentiment que je n'avais pas encore apprit à reconnaître, j'étais petit, je ne pensais pas qu'une mère pouvait haïr son enfant. Et plus les années passaient plus ça devenait dur de vivre. J'étais trop exigeant à ses yeux, il fallait payer quelqu'un pour m'emmener tout les matins à l'école car elle n'avait pas le temps de le faire elle même, il fallait payer quelqu'un d'autre pour me garder le soir car elle rentrait tard, et les vêtements, et de quoi me divertir afin que je ne vienne pas l'embêter ces soirs où elle rentrait tôt. Je prenais trop de sous, en plus y avait le loyer à payer, toutes ces choses que j'avais du mal à comprendre, et toujours ces affreux regards qu'elle me lançait.

Je crois que c'est là qu'elle m'a offert mes premiers livres de poésie. Ceux là même que tout gosse ne pouvait pas comprendre, et moi qui ne comprenait pas mon monde, qui ne me comprenait pas, qui ne comprenait pas ma mère, je m'identifiais à ces choses que je ne comprenais pas non plus. Verlaine, Rimbaud, Du Bellay, Baudelaire... Plus je grandissais et plus les mots prenaient un sens nouveau, plus je commençais à les comprendre, plus je m'y attachais. Peu à peu j'oubliais les questions sur mon père, j'oubliais même que j'avais une mère, je cessais les conflits avec elle pour me renfermer dans un monde onirique. Je crois bien que c'est à cette époque là qu'elle m'a parlé de mon père d'ailleurs. Un mois après, elle m'envoyait chez lui, avec pour seul bagage une valise, et une immense déchirure de devoir quitter mon territoire. Je crois d'ailleurs qu'en arrivant, en me retrouvant devant un géant qui me ressemblait tellement, j'ai fondu en larmes. Qu'est ce qu'on est con quand on a 15 ans.

Je trouvais peu à peu mes marques dans cet endroit tout nouveau, constamment plongé dans mes bouquins de poésie, élargissant les horizons, lisant Ronsard, Apollinaire, détestant ce dernier. Mon père me laissait plus ou moins tranquille, lorsqu'il me parlait je me faisait dans les premiers temps passer pour le gentil petit gars alors que mon esprit était totalement ailleurs, puis peu à peu j'ai commencé à apprécier sa compagnie et à la rechercher un peu plus. Tout se passait pour le mieux, bon les études n'étaient pas mon fort et j'ai finis par prendre l'une des choses les plus courtes possibles. Je me débrouillais toutefois bien en langues et avait rapidement appris le japonais et l'anglais. Le seul nuage très très noir dans ce tableau c'était ce frère qui me détestait et qui passait très souvent sa frustration sur moi.

Et les journées continuaient de passer, les années aussi. J'ignorais cette douleur et cette frayeur que je ressentais en le voyant qui passait non loin de moi, j'allais me planquer auprès de mon père aussi souvent que je le pouvais. Je continuerais de le faire chaque fois que je ne me sentirais pas de l'affronter, et il continuera à me traiter de tafiolle. La dure loi de la vie.

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