I AM RON SUZUKI
« L'on dit qu'une bête blessée se lèche les plaies, je préfère lécher autre chose si tu vois c'que j'veux dire... »
| ✘ Name; Suzuki✘ First Name; Ron✘ Age; 20ans✘ Sexuality; Tout ce qui bouge✘ Preference; Seke✘ Nationality; Japonaise✘ Anything else ?; J'veux des sucetteuuuuuuh, j'aime les sucettes !Behind the computer; ✘ Name; ... ♥✘ Surname ?; Lady Nyu'✘ Age; 21✘ Gurl or dude ?; Gurly !✘ Presence; 3/10, dépends de beaucoup de choses en fait✘ Anything else ?; J'suis de retour, pour vous jouer un mauvais tour ! MUWAHAHAHAHAHAH✘ Personnage sur l'avatar; Ron Keine, what's else ?✘ Code;
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History
Leave me in the cold, you'd better run away ~♪
L'histoire de sa vie devait surement commencer par un moment heureux, il n'en gardait aujourd'hui aucun souvenir. Peut-être que sa famille l'avait aimé ? Certainement, quels parents n'aimaient pas leur enfant s'il était désiré ? Ron ne se souvien pas de la voix de sa mère, ni du visage de son père et c'est mieux ainsi. Il n'a pas à culpabiliser pour ce que des morts pensent de lui, les vivants lui suffisent bien.
S'il plongeait dans sa tête pour regarder son premier souvenir, il verrait la chambre d'orphelinat, plongée dans le noir, le sanglot des gamins de son âge ou plus jeune, ne comprenant pas pourquoi ils se retrouvaient ici. Il aurait encore la sensation de la dureté du matelas, de la couverture râpeuse sur sa peau et l'absence de coussin lui faisant mal à la nuque. Demandez-lui et il vous racontera qu'il débarque d'une famille aimante, qu'il a simplement pris son envol depuis quelques années. Ron ne dit jamais la vérité sur son passé, il a horreur qu'on sache qu'il est orphelin, qu'il n'a pas connu la sécurité d'une maison heureuse. La pitié, il en voit assez tous les jours par rapport à son comportement pour qu'il supporte en recevoir de nouveau à la mention de son enfance.
Ron sait qu'il est l'unique survivant d'un accident de voiture, sa soeur avait survécu aussi, cependant elle finit le corps complètement paralysé et mourut peu après sans qu'il ne sache comment. Il n'était jamais allé la voir à l'hôpital, car il n'était qu'un enfant à l'époque. Terumi, il l'avait toujours appelé Deedy parce qu'il prononçait mal les sons en "T" et en "R". Et Deedy c'était mignon avant. Maintenant, même s'il la garde en tête, il n'en a jamais parlé à personne, c'est une cicatrice, un regret d'enfance de ne pas avoir été à ses côtés jusqu'à la fin.
A quinze ans déjà le jeune homme savait comment gagner de l'argent et s'enfuir des orphelinats où on le plaçait, car trop grand pour être adopté, trop sauvage pour être contrôlé. Il avait pourtant les meilleures notes quand il allait à l'école pour peu que son foyer lui payait une éducation, restait qu'il pensait cela majoritairement inutile. C'était un orphelin sans avenir, on le lui avait assez répété, alors il l'avait accepté.
A seize ans, lors d'une rixe entre un ami de deux ans son aîné et lui, il connut sa première fois. Ce n'était pas tendre ni même amoureux, Ron ut l'impression qu'il avait attendue ça toute sa vie, à la fois la douleur qui le punissait et le plaisir qui lui pardonnait tout, un oubli totale de soit, un baume à ce qu'il avait traversé en serrant les dents sans jamais en parler. Il aima le sexe, un peu trop, il en voulait toujours plus de cette sensation d'abandon, quand son corps n'était qu'une marionnette entre les mains d'un autre, la protection de deux bras l'enlaçant comme une promesse d'éternité. Mais ce n'était jamais éternel, Ron le savait et l'acceptait. Puisque ce n'était que du sexe.
Peu de temps après sa première fois, il déménagea avec sa famille d'accueil du moment et fut repéré par une maison de mannequinât pour devenir un jeune modèle. Bien entendu il mentit un peu sur son âge et quand son manager le découvrit, il était déjà trop tard puisqu'il était déjà sur beaucoup d'affiches publicitaires. Ron ne sait pas si c'est à ce moment-là qu'il se mit à jouer des rôles, devenant celui que les autres voulaient qu'il soit, un maître chanteur, une pauvre petite chose à protéger... N'importe quoi tant que ça plaisait. Il se perdit lui-même. Mais devint un acteur plutôt réputé dans le milieu, son manager était fier de savoir qu'il arrivait à décrocher n'importe quel contrat du moment qu'il pointait le bout de son nez dans un bureau. Qu'il réussisse par un jeu d'acteur parfait ou en passant sous le bureau, plus rien ne le gênait tant qu'il avait ce qu'il voulait.
Aujourd'hui, assis à son bar préféré, sa liqueur de kiwi à la main, il avait atteint la vingtaine en brisant la confiance de tous ceux l'ayant un tant soit peu aimé. Ron ne connaissait rien à l'amour, pour lui ça ne se résumait qu'au sexe, au respect ou aux jeux. Quand quelqu'un voulait l'apprécier un peu plus, il fuyait, le blessait et faisait en sorte qu'on ne lui pardonne pas. Le jeune brun n'aimait pas qu'on lui pardonne quelque chose, il était conscient que ce qu'il faisait n'était pas dans les bons moeurs des autres, c'était ce qu'il était et ce n'était pas pardonnable.
Lorsqu'il entendait les autres parler de lui c'était avec des noms de prostitué, c'était soit avec pitié soit avec colère. On le comparait à une bête blessée essayant de se protéger en mordant, en détournant les autres du vrai problème. Il était doué pour ça. Oui, aujourd'hui il était seul et évitait de soigner d'un coup de langue ses plaies mentales, après tout, Ron avait toujours préféré lécher autre chose.
© FICHE CRÉÉE PAR REIRA DE LIBRE GRAPH'