[EVENT] Oh tient, c'est quoi ? Ca vibre ! [PV : Libre]

Oh tient, c’est quoi ? Ca vibre !

« Ceci n’est pas un exercice ! … » C’était bien beau tout ça. Il ne savait pas pourquoi, ni comment, mais la ville était sans dessus dessous. Se barricader, ne sortir sous aucun prétexte. Puis quoi encore ? Kise Ryôta soupira. Il ne connaissait personne de ce côté de la ville et mis à part quelques fans assez timbré, il ne voulait s’aventurer nulle part. Se faire violer par quelqu’un qui l’aimait en tant que mannequin ? Non merci, très peu pour lui !

Puis, il fallait bien se rendre à l’évidence : les commerces fermaient leurs portes les uns après les autres. Bientôt, plus rien ne serait ouvert et il allait se retrouver comme un imbécile dans des vapeurs toxiques à avoir des hallucination et peut-être en mourir.

Non ! Il était trop jeune, et trop beau, pour mourir dans de telles circonstances. Puis… quelle mort horrible, il n’allait même pas se souvenir de ce qu’il aurait fait, et avec son imagination débordante, sans nul doute qu’il se retrouverait pendu par les pieds à une balançoire avec les tripes qui lui sortiraient par les yeux ! Encore une fois, très peu pour lui !

En réalité, il se moquait bien de ce nuage, et de quel arrondissement dans lequel il avait foutu les pieds. Non, vraiment, il s’en moquait. La seule chose qui le gênait était probablement le fait que le dernier commerce d’ouvert était… le sex-shop de la ville.

-Quelle chance… On ne pouvait pas tomber mieux.

Rejetant ses cheveux en arrière, il finit par entrer dans la boutique incroyablement vide –à croire qu’il était le seul à s’y rendre…-, et attendit que quelqu’un arrive. Un vendeur, le propriétaire, peu importait ! S’il y avait bien une chose que le mannequin détestait, c’était bien se retrouver seul à parler avec lui-même et en venir à se faire des réflexions sur son but dans la vie.

C’était le pire endroit parmi tous. Il ne savait même pas combien de temps ça durerait. Et s’il mourrait de faim ? Il croisa les bras sur son torse. Ce n’était pas envisageable, il avait encore des tonnes de choses à faire dans la vie ! Le blond secoua la tête avant de jeter un coup d’œil honteux à travers la boutique… Des sex-toys… vraiment…

Oh tient, c’est quoi ? Ca vibre !

En regardant par la baie vitrée, il pouvait constater que maintenant les rues étaient vides, pourtant les sirènes allaient toujours à tout va et l’annonce ne cessait pas d’être répétée. A quel point ce nuage était dangereux pour que les hauts parleurs de la ville soient utilisés si longtemps ? Dans tous les cas, ça ne lui donnait clairement pas envie de sortir d’ici.

Même s’il se trouvait dans un sex-shop. Très franchement, tant pis pour son image. Il pourrait toujours expliquer ça, et personne n’aurait idée de venir le trouver ici et prendre des photos. D’ailleurs, personne n’était arrivé.

L’intérieur du magasin était… érotique. Mais si l’on retirait la montagne de jouets –et pourtant il en était un adepte-, l’ambiance était chaleureuse. En tout cas, il ne s’y sentait pas trop mal. Il aurait pu tomber sur nettement pire. Il imaginait très bien une jeune fille de quatorze ans perdue dans un bar motard –et en rit un peu.

Les gens allaient se retrouver dans des situations cocasses. C’était, mine de rien, amusant. Le pire était de ne pas savoir quand est-ce qu’ils pourraient tous de nouveau sortir. Puis une voix, une exclamation qui l’avait fait se tourner sur un nouvel arrivant.

Qu’il semblait connaître, en tout cas, il l’avait appelé sans hésiter et ce n’étaient pas ses fans qui agissaient de la sorte. A bien y regarder, il lui semblait avoir déjà travaillé avec lui… Na-… Na quelque chose !! Bon sang, sa mémoire le perdrait.

Ce tatouage, les cheveux rouge… Nathaniel ! Mais oui, c’était lui. Ca lui était soudainement revenu en mémoire. Il s’avança en lui lançant un sourire qui semblerait certainement professionnel et haussa les épaules.

-Tu sais… avec l’ordre de se tenir dans un endroit clos, je n’ai trouvé que cette boutique encore ouverte.

Il enfonça les mains dans les poches et se rendit en face de lui en s’inclinant respectueusement, comme tout bon Japonais le ferait.

-D’ailleurs, je n’ai pas croisé le propriétaire et on va devoir s’enfermer pour ne pas être touchés par le nuage…