Well ... This is awkward | Yuu | Terminée

✘ Name; Shirokawa. ✘ First Name; Yuu. ✘ Age; 19 y.o ✘ Sexuality; Homo. ✘ Preference; Uke à tendance masochiste (mais il ne l'avouera jamais). ✘ Anything else ?; Faux jumeau de Shirokawa Ibiki. Behind the computer; ✘ Name; Bidule. ✘ Surname ?; Soda. ✘ Age; 17 y.o ✘ Gurl or dude ?; J'suis agender bonjour haha-. ✘ Presence; 4~5/10 ✘ Anything else ?; J'aime très beaucoup le header, et le coca aussi. (et le yaoi doho-) ✘ Personnage sur l'avatar; Yukimura Tooru | Aoharu x Kikanjuu ✘ Code;

Yuu, t'avais pas l'habitude de parler de toi. Enfin pas tout seul, c'était toujours toi et ton frère. Deux petits faux jumeaux. Vous vous entendiez à merveille mis à part les quelques disputes pour tel ou tel jouet à Noël, où vous finissiez toujours par trouver un compromis d'ailleurs. Enfin, vous vous aimiez énormément, des frères inséparables comme on disait. C'était ton confident, ton héros, ton justicier, même si tu étais le plus âgé de quelques secondes. Il était ta lumière, ton espoir, ton réconfort, tu avais réellement du mal à te passer de lui. À chaque fois que vous étiez séparés, tu te mettais à paniquer. C'était plutôt handicapant, mais c'était comme ça, il était ton frère adoré, qui n'hésitait pas à venir dormir avec toi à chaque fois qu'il cauchemardait. Tu te demandais même s'il ne le faisait pas exprès parfois, mais ça ne faisait rien, tu aimais sa compagnie. Le meilleur frère du monde.

Seulement, ça n'a pas duré très longtemps si on comptait ça sur une tranche de vie. La puberté, l'adolescence, tout ça. Certains s'en portaient bien, mais toi, tu l'avais senti passer. Tu n'étais pas très bavard de base, mais ça empirait, les rapports avec tes parents se dégradaient, tu perdais tes moyens face aux gens, la communication se faisait de plus en plus compliqué. Même avec ton frère, ton protégé, tu sentais que tu lui échappais. Pourtant, tu ne faisais rien pour y remédier. Pas parce que tu ne l'aimais plus, mais tu avais peur de devenir un poids, collé à lui comme ça, alors tu commençais à marcher sur une autre voie, celle que tu avais délibérément choisie et qui ne semblait pas faire l'unanimité chez toi. La musique est un milieu trop vaste, ce n'est pas un travail stable, qu'ils disaient. Tu le savais mieux que personne, pourtant ça ne t'avait pas dégoûté. L'argent que tu possédais partait dans le matériel d'enregistrement : micro, synthé, guitare, ampli, tu voulais vraiment partager ce que tu faisais. Cependant, tu t'éloignais toujours plus d'Ibiki. Ton mental avait complètement changé. Comment interagir ? Lui qui était si joyeux, si énergique que ça te mettait presque mal à l'aise. Alors tu te créas ton monde, ta musique. Tu gagnais peu à peu en notoriété sur Internet et ça te plaisait comme ça. Ibiki devait faire sa vie comme tu faisais la tienne, c'était ce que tu pensais. Réellement.
Il évoluait, commençait à se trouver, t'étais sûr qu'il était heureux, pourtant, tu captais ses regards mélancoliques de temps à autre. Essayant d'attirer ton attention, tu le laissais rapidement, trop d'idées en tête. Composition, instrument, argent, tout ça commençait à te préoccuper. En plus de tes consoles, jeux et tout le reste. Encore plus renfermé qu'avant, tu peinais même à aller en cours, feignant la maladie, tu n'avais pas la force d'affronter la lumière du jour et les autres.

Pourtant, durant ce dernier jour de collège, tu ne t'attendais pas du tout à ça. Ton frère, débarquant tranquillement habillé comme une fille. Pas que ça te gênait, mais tu t'inquiétais pour lui. Tu avais noté des changements certes, mais à ce point-là ? Finalement, ça t'avait fait rire, passant la journée avec lui, tu jouais de temps en temps avec sa perruque, l'embêtait. Mais votre quotidien avait vite repris.

Plus le temps passait, moins tu sortais. Guitare à la main, crayon dans l'autre, tu essayais de faire évoluer tes chansons, ça te demandait tellement de temps que même le lycée était devenu secondaire. En plus de ça arrivait l'anxiété de ne pas progresser, le stress du quotidien, le ton haussait étrangement vite entre toi et tes parents, limite tu n'adressais plus la parole à Ibiki. La crise d'adolescence, qu'ils disaient. Mais toi t'avais juste envie de passer au-dessus, alors tu mettais ça de côté, encore. Tu mettais toujours tes problèmes de côté, et ça s'accumulait. Les absences en cours, aux tests aussi, les disputes, tout ça. C'était une vie plutôt normale si on te comparait aux autres, mais tu n'ouvrais pas les yeux, tu te complaisais dans ta haine. Finalement, ce n'est même pas tes parents qui te le firent comprendre, mais ton frère. Ton héros d'antan, ton justicier passé, celui qui te remettait dans le droit chemin. Sauf qu'il t'avait plus énervé qu'autre chose. Débrancher ta console, quelle idée. Ta colère, frustration accumulée durant ces années commençaient à sortir, tu t'étais levé d'un coup en lui demandant ce qui lui prenait tout à coup. « Regarde-moi, fais attention à moi. Juste un peu. Juste cinq minutes. Remarque-moi. ». Mais t'étais trop énervé, tu l'avais envoyé balader avant de te détourner pour lui faire comprendre que tu en finissais là. Mais pas lui, il était remonté, Ibiki. A ce moment-là, tu t'aies mangé tous tes défauts dans la figure, ta passivité, ton manque d'implication, ton manque d'amour envers lui. Tout ça, il te l'avait envoyé tel un boulet de canon, mais sous la forme d'une claque. Une claque qui t'avait fait réaliser à quel point tu t'étais planté sur toute la ligne, comme quand l'antagoniste des romans se rendait enfin compte de ses crimes.

Des mois. L'impression que ça faisait des mois que vous ne vous étiez pas parlés te mettait le moral à zéro. Il t'évitait, toi aussi. Tu cherchais à tout prix un moyen de t'excuser et, ne le cachons pas, de lui faire comprendre ta détresse. Mais la communication et toi, vous n'étiez pas bons amis. Sauf peut-être une forme, de communication. Pendant des semaines, tu t'étais focalisé sur une seule et même chose : ton pardon. Tu l'as peaufiné, travaillé, effacer, réécrit. Et il fut enfin prêt. Pour une fois, ce ne fut pas lui qui vint vers toi, mais bien toi qui vins vers lui. Évidemment, tu stressais. Et si ça ne lui plaisait pas ? S'il ne prenait pas la peine de t'écouter jusqu'au bout ? Sshhh, ce n'était plus le moment de penser à ça. Tes doigts appuyaient d'eux-mêmes sur les notes du piano, tellement tu l'avais répété, encore et encore, ta voix les accompagnant, doucement. C'était passé si vite, à peine pressas-tu doucement la dernière note que ton frère te sauta littéralement dessus. Sur le coup, tu avais été un peu sonné, mais le surplus d'émotion se fit sentir, tu avais complètement vidé ton sac, fait partagé tes inquiétudes, tes excuses surtout. Lui aussi d'ailleurs, et ça vous avait fait un bien fou. Tellement que tu te surpris même à sourire à la fin.



Après cet incident, tout était redevenu relativement calme, vous aviez décidé de partir vivre tous les deux à Tokyo, au plus grand soulagement de vos parents, t'en étais sûr. Ta petite notoriété sur Internet s'agrandissait et tu commençais à en vivre, faisant quand même des petits boulots à côté, style caissier dans un konbini, ça ne te demandait pas trop d'efforts au moins. Surtout que, ton frère était le spécialiste pour te remettre d'aplomb, particulièrement quand il se cosplayait. Même si c'était surtout pour t'amadouer, finalement. .


© FICHE CRÉÉE PAR REIRA DE LIBRE GRAPH'