Un vent d'air frais. [PV: Bilal Asad Ithnan Faranba][+18]

Cela faisait presque une heure maintenant que je m'ennuyais à mourir. Les examens étaient terminés, et comme toute les fins d'années, mes "amis" n'étaient jamais disponibles car en vacances ou en famille. C'en était déprimant. Personnellement, mon père ne l'était plus,
et ma mère n'étant plus de ce monde, à part m'incruster à des fêtes, je ne faisais pratiquement rien et ne recevais ni ne donnais de cadeaux à cette période de l'année. Mes économies me servaient principalement à payer mon pauvre loyer. Du coup, avec mon long manteau noir en faux daim, je me baladais dans les rues, m'arrêtant devant quelques vitrines sans rien acheter, traversant les marchés de Noël bondé pour tomber sur l'université T de la ville. L'un de mes anciens camarades de baise au lycée s'y était rendu, et je savais que les cours continuaient à cette date, du coup, je traversais les mini-marches en béton menant au bâtiment.

J'arpentais les couloirs remplis d'étudiants de mon âge ou plus vieux que moi, tandis que du regard je cherchais des connaissances inexistantes. Me perdant à plusieurs reprises, je tombais alors nez-à-nez avec la personne que je cherchais, qui me proposa de l'accompagner à son cours magistral pour que nous puissions discuter. Pendant presque deux heures, nous parlions de tout et de rien, et je me rendais compte qu'à force de sauter sur tout les mecs potables, je ne prenais jamais le temps de réellement les connaître : et ce type là était carrément intéressant. Sympa, il avait voyagé de partout, il avait une famille très nombreuse et m'avait même invité à passer Noël avec sa famille quand il a apprit que j'était seul. J'avais décliné, même si ça m'avait touché, je devais l'avouer. Puis, il dût s'éclipser pour aller à son prochain véritable cours.

Sans activités, je déambulais jusqu'au toit où quelques bandes de jeunes avaient élus domicile pour papoter. Je m'éloignais, allant de l'autre côté de l'entrée pour me poser contre le grillage au dessus du vide en soupirant. Même avec le vent soufflant comme pas possible, mes cheveux dans la bouche et ma peau glacée, je m'endormis, exténué par le stress des évaluations constantes. Quand je rouvris les yeux, sans compter mes cheveux en pétards, mes membres étaient congelés, je me relevais en sautillant sur place pour me réchauffer comme je le pouvais. Puis, je sortais un élastique de ma poche pour m'attacher les cheveux en queue de cheval basse ; j'avais froid au cou mais au moins, je voyais où je mettais les pieds. Je redescendais de l'autre côté du bâtiment pour rentrer chez moi quand un bruit m'interpela.

Je n'étais pas fan de sport, ça se voyait d'ailleurs, avec mon corps relativement mince, mais j'aimais bien en regarder certains. Pour admirer la beauté virile des sportifs, surtout, je l'avouais. Je me dirigeais vers l'endroit d'où le son provenait, un petit terrain de basket, probablement rattaché à l'université. Deux garçons y jouait : le premier était d'un physique banal affligeant tandis que le second était un canon comme j'en avais jamais vu. Il n'était pas japonais, c'était obligé. Un type exotique, peau basanée, yeux mordorés et cheveux argentés. Il était absolument sublime. Subjugué, je m'asseyais sur l'un des bords bétonnés du terrain, en dehors, pour regarder chaque mouvement hypnotisant du canon de beauté.

Il n'était pas "beau", il tait hypnotisant. Je ne savais même plus quelle heure il était lorsqu'il se dirigea vers moi, me créant un faux espoir comme j'en avais rarement eu. Il avait une démarche gracieuse et virile à la fois, alors qu'il s'avançait vers mon côté, je me rendais compte qu'il allait simplement poser sa chemise mouillée pour me laisser admirer ses abdos infiniment appétissant. Il posait sa chemise à côté de moi, et nos regards se croisèrent : ce regard... Je lui lançais un petit sourire du genre intimidé. Puis, il reparti pour se remettre à jouer au basket avec son ami, encore un bon moment.

Puis, lorsque son collègue fût parti, le jeune homme resta encore alors que les cours se terminait, et comme tous les jours d'hiver, le soleil se couchait tôt, avant même 18h. Le ciel rougissait à vue d'oeil, alors quand le garçon arrêta ses dribbles, je me levais pour aller vers un distributeur et acheter une bouteille d'eau. En revenant, la chemise du garçon avait volée jusqu'au sol, je la ramassais et me dirigea vers lui en lui souriant, lui tendant la bouteille, toujours l'eau à la main.

- Je... commençais-je en me raclant la gorge. Je pense pas tourner autour du pot en vous demandant de m'apprendre à jouer au basket parce que je suis nul, mais je tenais à vous dire que je vous trouve charmant.

Bon, ça, c'était la technique directe. Je lui tendais la bouteille au cas où il voulait boire ; s'il ne m'envoyait pas péter tout du moins.

- Je vous ai acheté ça, si vous avez soif.

En espérant aussi qu'il ne me prenne pas pour un stalker à avoir agrippé sa chemise comme ça, je n'avais fait que la ramasser sur le sol, après tout, pour ne pas qu'elle s'envole.

J'étais un peu déboussolé par son air passible suite à ma "déclaration". Ou alors je m'étais mal exprimé, auquel cas j'étais débile, ou alors il ne parlait pas japonais. Pendant un infime laps de temps, je me disais que j'avais tenté quelque chose d'idiot, qu'il valait mieux que je lui rendre sa chemise et que mon obstination ne me sera pas utile.

Pourtant, ce sont mes yeux qui s'agrandirent de surprise lorsque l’Apollon glissa ses doigts autour de mon menton pour approcher son visage du mien. Son souffle s'écrasait sur le bout de mon nez, probablement rougit par le froid, alors que mon corps se pétrifiait de stupeur. Chaque mot qu'il soufflait tombèrent comme une douce sentence, un velouté de plaisir auditif. C'était incroyable d'être à ce point parfait. Et c'était en plus pour me proposer de m'apprendre à jouer et pour me dire que j'étais charmant... Que de bonheur.

Il me lâchait lorsqu'il vit que je lui tendais la bouteille, qu'il prit d'un geste vif avant d'y porter ses lèvres. Suite à cela, le garçon se présenta : Bilal fût le seul nom que je retins en plus du "ba" de fin, qui n'allait pas m'aider. J'allais me présenter à mon tour, car il semblait enclin à me connaître, mais il se dirigea là où j'étais posté un peu plus tôt et me fit signe de le rejoindre à ses côtés. Je m’exécutais en souriant.

- Je m'appelle Kappei Hazama, lui dis-je, souriant à la perspective d'un temps avec lui. Enchanté Bilal. Et puis...

Je me mis à le fixer intensément, jouant de mon regard dont j'étais fier, tentant de lui montrer qu'il me plaisait clairement.

- Ca ne me dérange pas suer, là, avec toi comme professeur.

Je parlais évidemment du basket, dont il m'avait fait la proposition d'apprentissage. Mais le double sens de ma phrase était totalement intentionnel et je gloussais d'impatience quant à sa réponse.

Au début, il avait souris et pendant un instant, j'avais cru percevoir de la moquerie aux coins de ses lèvres. J'affichais peut être un air sûr de moi et impassible, mais quand bien même je connaissais les charmes que je possédais, quand un potentiel partenaire de cette carrure apparaissait, je devenais bien moins convaincant pour moi-même. Mais je lui souriais toujours comme si de rien était, et cela fût une bonne chose.

- Je suis aussi très enchanté de te rencontrer, Kappei, dit-il, provoquant un gloussement de ma part grâce à son "très enchanté". Il faut dire franchement que ton prénom est plus simple que le mien.

C'était totalement vrai, mais j'étais soulagé qu'il ne me repousse pas. Et satisfait de sa première réponse, pour une début, c'était pas trop mal. Je lui lançais un regarde charmeur pour lui faire comprendre que j'étais de même très enchanté de faire sa connaissance, et plus si affinités - ou pas.

- Je termine ma petite pause pour reprendre mon souffle.

J’acquiesçais, je n'allais pas non plus le forcer. C'est là que je lui avais sorti ma fameuse phrase à sous-entendu. Et lui, avait même surenchérit, à mon grand bonheur. J’espérais sincèrement qu'il y ai plus. Du coup, en attendant qu'il se repose, je tentais vaguement de faire la conversation, de savoir pourquoi il aimait le sport, s'il était de l'université, etc. Sans pour autant lâcher mon sourire ; c'est mon credo après tout.

Puis, après quelques minutes qui étaient aussi longues qu'agréable pour ma part, Bilal l’Apollon se releva pour m'inviter à jouer. Je n'étais pas très à l'aise, je mis de côté mes affaires et m'attacha correctement les cheveux, pour ne pas être gêné par eux. Au milieu du terrain, le garçon me montra quelques techniques pour tirer dans le panier, techniques de débutants mais que j'eus du mal à mettre à l’œuvre. Je mis presque une demi-heure pour ne quasiment plus faire de fautes. Je me sentais carrément nul, et distrait par la présence phénoménale de phéromones de mon nouveau professeur.

Mon professeur temporaire semblait sidéré, pour ne pas dire épuisé, de mon niveau si bas. En même temps, à part le sport de chambre, je n’étais pas très physique, il fallait l’avouer, ça se voyait. Mon corps était mince, presque maigre, mes côtes restaient apparentes depuis ma petite perte de poids plus jeune, j’avais de petites fesses… Bon, ok, j’en était fier. Petites, mais rebondies, moi, je les adorais. Et puis, j’étais assez satisfait de mon corps et de mes phéromones ; sans eux, je n’aurais certainement ni l’assurance ni la confiance dont je fais preuve aujourd’hui.

Dans tous les cas, à la fin de notre petite séance, j’étais exténué, je me frottais le front avec mon avant-bras, glissant sous la moiteur de celui-ci. Je n’aimais pas suer sauf pour d’autres raisons que le sport, mais je trouvais ça sincèrement dégueulasse. Sur moi, du moins, car sur les sportifs, c’était incroyablement sexy. D’ailleurs, Bilal me félicita, pour être sans nul doute juste poli, avant de me donner quelques conseils… Et de me proposer une douche.

J’étais surpris mais content de son invitation, qui semblait tout sauf innocente. Je lui rendis un petit sourire alors qu’il alla chercher ses affaires. Je pris les miennes, bien heureux de la tournure des choses et toujours aussi satisfait de savoir plaire aux hommes qui me faisaient envie. Et lui, c’était pour moi, actuellement, une sucette que l’on mettrait sous le nez d’un enfant affamé. Une friandise à travers la vitrine, inaccessible, qu’on me proposerait gratuitement un beau jour. Oui, c’était ça, mon ressenti.

- Je te suis, lui répondis-je.

Je n’étais pas d’ici, alors je ne connaissais pas l’emplacement exact du lieu, encore moins quand il s’agissait de sport. A part les vestiaires ; j’avais pu, disons… tester un casier, un jour lointain déjà, quand j’étais jeune versatile et lycéen immature. Maintenant, j’étais jeune versatile et étudiant pervers, ce qui était radicalement différent. Je ne pouvais m’empêcher de lancer des regards langoureux et malicieux à mon partenaire, et j’attendais de lui qu’il me fasse vraiment vibrer.

Bon, ça devait être assez flagrant d’après son sourire enjôleur que j’attendais ce moment avec impatience. Depuis le début, je ne cachais pas, il me plaisait clairement et il n’avait pas l’air d’être indifférent à mon charme non plus ; auquel cas il m’aurait envoyé promené. C’est donc satisfait que je le suivais jusqu’aux vestiaires, douches comprises, évidemment.

En arrivant, nous n’étions pas seuls, il y avait probablement l’homme de ménage qui en sortaient. Bilal lui demandait les clefs, promettant de refermer et de ne pas trop salir avant de partir : si nous faisions ce que j’avais prévu que l’on fasse, il allait donc falloir nettoyer le carrelage. Mais le vieil homme crédule eu confiance et reparti pour cirer les classes, à l’étage. J’entrais dans les vestiaires, fermant derrière moi.

- Voilà, en plus personne ne passera après nous, alors autant dire que les douches sont que pour nous seul.

Cette nouvelles me fit sourire. L’idée me plaisait énormément.

- C’est parfait.

Je lui rendais mon plus beau sourire, se voulant malicieux et sexy à la fois. Mais mon sourire se fana presque aussitôt car mon ex professeur et mon futur partenaire commençait à se déshabiller. Et quel spectacle ! Musclé, dégoulinant de sueur, brillant sa peau basanée si agréable à regarder. Il était dos à moi, chaque muscle s’activait lorsqu’il faisait un mouvement, son pantalon glissait sur ses cuisses puissantes et bombées pour atterrir en bas de mollets développé comme jamais. Un bijou de corps : même son dos était digne des dieux.

Il s’engouffra vers les douches, séparées – à mon plus grand malheur – par de petits murets et des portes coulissantes d’une cinquantaine de centimètres seulement. Je retirais rapidement mes vêtements, me rendant compte que je devais être frêle et bien moins beau que lui. J’avais de légères marques de griffures et morsures dût à mes précédentes relations de literie ; la dernière datant d’une semaine environ.

Je passais dans la douche à côté de la sienne et soupirait. Fallait-il que j’emploi de nouveau la technique directe ? Je n’eu même pas besoin de le faire ; le jet d’eau se coupa, en panne, apparemment. Je vis là un coup de pouce du ciel. Trempé, je contournais le muret et entra dans sa douche pour me glisser à côté de lui, tentant de ne pas fixer son engin pour le moins impressionant.

- Le jet de douche ne fonctionne plus… commençais-je innocemment. Et puis, je n’ai pas de produits pour me laver, je peux peut être… utiliser les tiens ?

Le tout en me rapprochant de lui sans quitter du regard ses yeux mordorés si captivants.

Il était vraiment, vraiment sexy. Je ne pouvais pas m'empêcher de le reluquer intensément, mais il n'avait pas l'air d'être gêné par les regards aguicheurs et envieux que je lançais à ses yeux mordorés. Je dévalais sur ses abdominaux puissants, la moulure de sa taille cascadant sur les hanches si parfaites que je me demandais si je ne rêvais pas, des cuisses bombées ô combien sublime sous les assauts de l'eau bouillant ruisselantes sur la peau basanée

- Ah bon, enfin ça ne me dérange pas tant que cela que tu utilises les miens, peut être que tu veux que je te lave le dos ?

Je le regardais avec surprise, prit au dépourvu. A quoi jouais t-il? Il voulait peut être créer une ambiance, ou que savais-je encore... Le truc, c'est que bien que l'idée d'avoir ses grandes mains viriles me caresser le dos m'enchantait, autant je me refrénais pour ne pas bander comme un puceau. Mais tant que ça allait, je devais peut être juste... en profiter.

- Oui, je veux bien.

Je lui laissais assez de place pour qu'il se faufile doucement derrière moi, chose qu'il avait entamé de faire avant même ma réponse à son alléchante proposition. Je dégageait d'une main mes cheveux de ma nuque, qui sous le jet d'eau s'étaient gorgés d'eau en devenant ondulés et plus longs. Je lui faisais découvrir mon dos qui était sans doute marqué de morsures ou de traces d'anciennes aventures.

Il fallait l'avouer, ses grandes paumes rugueuses et ses doigts musclés parcouraient mon corps de façon si exquise que j'en frissonnais de bonheur. Mon dos vint lui-même à sa rencontre, alors que je le sentais caresser ma peau mousseuse de haut en bas. L'Apollon me demanda même comment s'y prendre. Un petit rire m'échappa : il savait apparemment déjà bien s'y prendre.

Soudain, je sentais mes fesses entre ses mains, il me palpait sans vergogne. Un petit spasme de plaisir m'échappa, je souriais en appréhendant la suite dont j'avais hâte. Je tournais la tête pour lui lancer un regard, alors que son pouce et son index s'amusait à presser mon anus sans pour autant y entrer. Quelques gémissement passèrent la barrière de mes lèvres.

Dans un élan, je me retournais pour l'embrasser fougueusement. J'attrapais ses cheveux, les nouant entre mes longs doigts fins, me frottant contre ses abdos si appétissant. J'enroulais impudiquement ma langue autour de la sienne dans un ballet brulant qui me tendait jusqu'à m'en craquer les os et les muscles. Je reculais après une bonne minute en le fixant lubriquement.

- Je peux te sucer?

L’Apollon répondit sans hésiter à mon baiser soudain avec passion. J'étais aux anges, je me pressais un peu plus contre lui mon sentir ses muscles durs contre mon corps fin. Mes doigts parcoururent ses abdos, mon ventre se creusait de bonheur. Et Dieu sait qu'il embrassait bien, ce garçon. Après quelques minutes, je reculais pour prendre mon souffle.

Et là, il me balança une phrase qui me fit rire. C'est vrai, à première vue, son sexe était franchement gros, mais cette façon de le dire était complétement arrogante ; sauf que son visage arborait la même expression qu'avant, donc il était tout à fait sérieux en posant cette question. Il coupa court à mon rire en posant une main sur ma joue, l'autre sur mon membre dressé, me questionnant sur le fait de me soulager. Je lui souris.

- Laisse moi faire ça en premier, mm?

Lui caressant le poignet sans quitter ses yeux des miens, je m'accroupis en face de lui avant de les baisser pour fixer l'engin en question. Il n'était pas tout à fait au garde à vous, mais c'était déjà pas mal. Je l'empoignais donc avec douceur et commença des mouvements lents sur celui-ci, jusqu'à ce qu'il durcisse un peu plus. J'y mettais les deux mains, explorant ses bourses, les faisant rouler entre mes doigts.

Après quelques minutes, j'attrapais son gland et y déposa un petit baiser avant de le suçoter comme si c'était une sucette. Du bout de la langue, je titillais sa fente, puis je le plongeais dans ma bouche, pas entièrement pour le début. Je le longeais, l'enfonçant un peu plus pour arriver jusqu'au fond de ma gorge, raclant mon palais, me poussant à émettre de petits bruits étouffés.

Première constatation, la peau suintante du bel étranger était particulièrement salée. Non pas que ça me répugnait, je n'avais pas l'habitude ; souvent, le goût tendait vers le sucré ou juste sans saveurs particulières. Il faisait donc parti de cette petite masse de gens que j'aimais bien, le sel étant, pour moi, signe de virilité. Et en plus, avec ses abdos là, il ne pouvait que l'être...

Seconde constatation, il n'avait pas menti, son sexe enflait incroyablement dans ma bouche, écartant de plus en plus ma mâchoire. Il pulsait ardemment contre mon palais, son gland aux tréfonds de ma gorge d'où s'échapper de doux bruits étouffés. Mais je n'étais pas le seul : Bilal gémissait aussi, visiblement. Et quelle voix...

Les bruits de succions devinrent de plus en plus forts, cachés par le jet d'eau brulant qu'il fouettait mon dos rougit et courbé. La main du garçon au teint halé hasarda dans mes cheveux, poussant mon visage un peu plus vers lui jusqu'à ce que le bout de mon nez n'effleure son aine. Mes propres paumes se posèrent sur ses cuisses, les agrippant, les palpant, les caressant brutalement, tandis ce que ma langue s'enroulait autour de son sexe irrigué de sang, si envoutant, si succulent.

Après de longues minutes, je décidais de reculer enfin, je n'avais aucune envie qu'il m'éjacule dans ma bouche, j'étais bien trop excité pour ça. J'adorais voir mes partenaires jouirent grâce à mes techniques linguistiques, mais avec la bite en feu et le cul ouvert, il me fallait nécessairement un remontant, plus, le sien.

Je me redressais en m'adossa dos à lui, penché, les fesses offertes. D'une main, je vins en écarter une pour lui laisser pleine vue sur mon trou, tout en lui lançant un regarde suppliant par dessus mon épaule. J'avais envie de le sentir en moi, d'où mon invitation muette. Qui aille vite, qu'il me fasse crier, qu'il me pousse dans mes retranchements, jusqu'à ce que mes jambes flageolent et ne me porte plus.

Je le voyais bien me reluquer ; il aimait certainement cette position. Et moi, par dessus mon épaule, j'aimais la vue que j'avais sur son sublime engin qui pulsait, comme vivant, les veines bien dessinées de sa verge à son gland. Je me léchais les lèvres d'appréhension lorsqu'il se positionnait contre mon anus, vibrant de plaisir, sans pour autant s'y enfoncer.

Sans pour autant me presser, j'étais impatient, je tirais l'une de mes fesses pour découvrir mon trou rosé et m'y coller un peu plus. Il avait l'air satisfait de ma répartie car il s'enfonça en moi d'un coup sec alors que je l'engloutissais en lâchant un ultime râle de plaisir. Reprenant mon souffle, j'attendais que l'infime douleur de ne pas avoir été préparé passe avant de faire un mouvement de vague avec mon bassin pour l'inciter à bouger. Ce qu'il commença à faire, posant ses mains sur mes hanches.

Mes mains se posèrent contre la paroi de la douche, je lâchais de petits gémissements étouffés par le bruit de l'eau bouillante qui se déversait sur nous alors que la cadence de Bilal se faisait lourde et lente. Il y allait tranquillement, me torturant avec un plaisir langoureux rare dans mes ébats, qui me faisait languir car le plaisir arrivait et n'était pas forcément comblé directement... Cette frustration, j'adorais ça.

L'Apollon laissait court à son envie bestiale en accélérant soudainement de temps à autres, accompagné par mes cris de surprise montant dans les aigües. Je me cambrais, me collais contre le mur carrelé en cachant mes yeux contre mon avant-bras appuyé à la paroi. Mes gémissements devenaient plus langoureux, comme son rythme et l'une de mes mains passa sur sa hanche à lui pour lui faire comprendre mon plaisir.

- Oui... Plus fort... Haaan...

Je jetais un coup d'œil par dessus mon épaule, à nouveau, pour regarder son visage se déformer sous le plaisir. Il était sexy, c'état indéniable. Il était bon aussi. Clairement. J'avais envie de le toucher mais dans cette position, c'était compliqué. Voir ses muscles abdominaux se contracter sous l'effort, la sueur se mélangeant aux gouttes d'eau perlant sa peau halée, se mélangeant à l'odeur fruité du gel douche était incroyablement érotique.

- Ca te... Aah... Plaît...?

J'avais envie d'entendre sa voix rauque en plus des petits bruits qui traversaient ses lèvres, pour bander encore plus ; j'aimais savoir que mon partenaire prenait son pied, je voulais l'entendre de sa bouche, qu'il me parle.

J'avais senti qu'après ma première phrase, son bassin répondait pour sa langue en effectuant de coups moins prolongés en moi ; et Dieu sait que ça faisait du bien. Relevant les yeux au ciel, mes lèvres murmuraient probablement des insanités en murmures rauques sans doutes inaudibles pour mon partenaire basané. Mes doigts se crispèrent contre les larges carreaux clairs de la douche dans l'espoir d'agripper, en vain, quelque chose pour me contenir.

Quand je lui avais demandé si ça lui plaisait, c'était évidemment parce que je ne le voyais pas. Mes cheveux châtains plaqué contre mon crâne, mes épaules, mon visage obstruait ma vue pour profiter pleinement des grimaces affolantes de Bilal. Je me pourléchais les lèvres dans de petits gémissements aigües, bien que mes oreilles bourdonnaient un peu trop fort pour que je m'entende ou que j'entende sa réponse.

Pourtant je pu saisir son message par ses gestes : d'un mouvement maladroit, il me retourna en empoignant ma cuisse pour le remettre de l'autre côté, nourrissant une expression surprise sur mon visage. Il me soulevait de ses paumes calées de sportif. Instinctivement, je m'enroulais, bras et jambes autour de ses hanches si bien proportionnées.

- Question idiote, mais à force, je vais finir par exploser rapidement.

Son ton était bas, mais il arborait un sourire confiant en accélérant un peu plus la cadence. Je pouvais enfin donner à mes ongles de quoi griffer et je ne m'en priva pas malgré la dureté de muscles tendus du beau gosse. Mon corps s'arquait vers l'arrière, le sommet de mon crâne cognait contre le mur derrière moi, mais je n'en avais que faire ; plus que le carrelage, sa puissance de coups au bas ventre était exceptionnellement élevée.

Dans un soudain élan, je fourrageais ses cheveux en rapprochant mon nez de sa mâchoire, la baisant lentement, le faisant languir sous mes lèvres charnues et rosées, remontant en le frôlant vers son lobe que j'attrapais entre mes dents pour le faire rouler autour de ma langue. Je le suçotais, le mordillais, le goutais et pas que son sexe était succulent : c'était indéniablement un gars au goût fantastique.

Je savais qu'il allait bientôt craquer, je le sentais dans sa cadence moins régulière, plus sauvage. D'une main, il me soutenait par la fesse, de l'autre, il me mordait le cou, laissant alors, encore, une marque de son passage sur moi. La plupart du temps, le nombre incalculable de morsures et/ou griffures sur ma peau incitait sans mal mes partenaire à laisser une trace de passage pour mes partenaires avenirs. Souvent, cela se faisait pas fierté, la fierté de montrer que lui aussi était passé par là.

Enroulant alors mes bras autour de lui en griffant vaguement son dos, je couinais bien plus fortement lorsque sa paume de sportif atteignait mon membre dressé dans un lent va-et-vient sensuel qui me stimulait profondément. Je fermais les yeux pour ressentir chaque sensation mille fois mieux, chaque parcelle de mon corps me brûlait et la chaleur de son gland se rependait en moi alors qu'il n'avait pas encore joui.

Pourtant, ça n'avait tardé. Les spasmes incontrôlables de son corps m'annonçait qu'il touchait à ses limites et il ne réprima pas un grognement soudain en se libérant en moi sans ménagement. Je me léchais les lèvres, toujours satisfait de faire jouir mon partenaire avant moi ; c'était ça, ma fierté. D'ailleurs, il entreprit de me masturber bien plus fort pour créer en moi un brasier révoltant pour que je me libère enfin dans sa main, hurlant une ultime fois.

J'étais essoufflé, je m'accrochais à lui car j'allais probablement glisser au sol suite à temps de bestialité. Il ne me fallu pas longtemps, et alors qu'il se retirait, je lui jetais un coup d’œil en me retenant comme je pouvais contre le mur. Quand j'eus enfin repris mes forces, j'attrapais le savon sur le côté pour tout simplement me laver, comme nous aurions du faire dès le départ. Et gloussait doucement en le regardant, me lavant face à lui.

- C'était super. Merci, dis-je en me mettant sur la pointe des pieds pour un dernier baiser. J'espère que pour toi aussi, Bilal.

Il ne restait plus que quelques minutes bientôt, nous allions nous habiller et partirent chacun de notre côté. Même si je savais sa réponse, je voulais l'entendre de sa bouche ; c'était mon petit plaisir personnel. Je lui souris le plus sincèrement possible, vraiment sérieux à propos de sa réponse qui tardait à venir.