Yu Kuroshi ~ [100%]

✘ Name; Yu ✘ First Name; Kuroshi ✘ Age; 21ans ✘ Sexuality; Bisexuel ✘ Preference; Seme ✘ Anything else ?; Il n'y a qu'une seule façon de déguster du chien : Avec de la sauce sucrée. Behind the computer; ✘ Name; Rapunzel ✘ Surname ?; La blondass' perchée ✘ Age; Quelques siècles minimum ✘ Gurl or dude ?; Laitue ! ✘ Presence; 5/10 ✘ Anything else ?; Non, je connais le chemin. ✘ Personnage sur l'avatar; Yu Kanda - D. Gray-man ✘ Code;

Il se souviendrait toujours de cette phrase qui avait précédé le premier coup. Il devait avoir quoi ? Huit ans, peut-être un peu moins. Il ne se souvenait pas exactement, la première fois avait été violente, il pensait que ce n'était pas grave. Qu'il n'y en auras pas d'autre. A cet âge là il avait pensé avoir fais une bêtise qui l'avait mis en colère, ou que le fais qu'il n'ait pas obtenu les meilleurs note à son contrôle y était pour beaucoup, a moins que ce soit parce qu'il aimait faire la cuisine avec la vieille nourrice au lieu d'apprendre à se comporter comme un garçon de son rang devait le faire. Sa mère avait beaucoup pleurée, elle ne semblait pas vouloir intervenir néanmoins, préférant le laisser se débrouiller tout seul face à cet être qui avait toujours représenté le respect et l'amour. Quelqu'un qui l'avait toujours protégé ou retrouvé lorsqu'il s'était perdu. Jusque là rien n'aurais pu le mettre sur la voie, seulement cette phrase prononcée avec tant de haine que n'importe quel gamin de son âge n'aurais pas réellement comprise.

"Tu n'est pas mon fils !"

Ces mots à peine atteint ses oreilles qu'ils se gravaient aux fer rouges dans son esprit, puis la claque qu'il reçu en guise de point d'exclamation se chargea de la mettre à un endroit où elle se répèterait en boucle. Où était son erreur ? Qu'avait-il fait pour recevoir cette gifle ? Puis ce coup de pied dans la mâchoire ? Pourquoi même s'il suppliait son père d'arrêter, qu'il avait mal, ce dernier lui hurlait de se taire sans pour autant cesser les coups ? Et sa mère qui pleurait, à genoux dans son coin et gardant la tête haute. Mais qui ne posait pas les yeux sur lui. Surtout pas. Pour lui c'était ses parents, c'était sa famille. Pourtant, lorsqu'il reprit connaissance le lendemain, il n'y avait que sa nourrice larmoyante passant un tissus trempé sur son visage pour enlever les traces de sang. Un peu tremblant, regardant parfois la porte en ayant peur que son paternel revienne, il demanda à cette douce femme s'il avait fais quelque chose de mal. Elle se mit à sangloter, le serrant dans ses bras en lui répétant qu'il n'était qu'un enfant. Un petit enfant. Et il n'alla pas à l'école ce jour là, ni les suivant. En fait, il manqua bien plus que quelques jours, peut-être un mois ou deux. Sa notion du temps avait changée, tel une bête traquée il y avait le moment où il devait rester sur ses gardes afin de fuir à toute jambes, le moment où il pouvait se faufiler dans la cuisine pour manger un morceau. Et les instant, rare, où il se détendait auprès de sa nourrice pour faire à manger. Si jamais il croisait son père, ce qui arrivait toujours à un moment donné, il était frappé jusqu'à en perdre connaissance, quand le paternel ne le faisait pas lui-même, il demandait à un de ses domestiques et ceux-ci s'y pliaient, parce que désormais Yu n'était plus rien.

Bien entendu au début il chercha à comprendre pourquoi, à se faire pardonner pour une bêtise qu'il aurait pu faire pour mériter cela. Les coups, les insultes, les plaies qui en résultèrent le firent rapidement changer d'idée. Alors il fuyait. Se cachait dans la demeure. Parfois dans la rue proche des palissades, dans le parc de jeux. Peu lui importait le froid, du moment que la douleur cessait. Il ne voyait plus sa mère, il ne savait même pas si elle était en vie. Yu grandit en s'absentant de plus en plus en cours, à la maison, disparaissant dans les rues. L'enfant découvrit bientôt que les coups que lui donnait son père pouvait être rendu, oh il ne se rebella pas dans la demeure familiale, conscient malgré tout qu'il avait besoin de tuteur et d'un lieu où rentrer, mais dans la rue il devint un bagarreur. Lorsqu'il revenait auprès de sa douce nourrice, c'était toujours pour qu'elle lui soigne ses mains en sang, ses bleus nouveaux ou lui mette de la glace sur son œil gonflé. Parfois elle lui disait qu'il lui faisait penser à un chien abandonné, un de ceux qui se battent pour leur pitance et leur territoire. Il cessa d'aller la voir aussi souvent.

Un beau soir, laissé pour mort dans une ruelle mal éclairée, Yu observa longtemps le ciel en se demandant c'était quoi cette chienne de vie, ça faisait un bout de temps qu'il n'avait pas mis le nez en classe, ça ne l'étonnerait même pas qu'il soit viré en fait. Rentrer chez lui ne l'intéressait pas non plus, si son père ne le frappait plus depuis quelques mois, tous les mauvais souvenirs et les mauvais moment passé enfermé dans ces murs le dégoûtait amplement. Il en était là, à se demander quoi faire, où aller, quand un jeune homme se pencha au-dessus de lui, d'un air proche de la panique au cas où il aurait découvert un cadavre. En voyant Yu en vie, le jeune homme avait insisté pour l'amener à l’hôpital, têtu le gamin avait simplement voulu fuir et un compromis avait été trouvé. L'homme du nom d'Hideki Makimura le conduisit chez lui où il lui soigna les mains comme avait fait sa nourrice, s'extasiant en disant qu'elles pourraient être parfaite pour la cuisine. Yu ne décrocha pas un seul mot pendant toute la soirée, même lorsque l'homme partit se coucher en le laissant s'installer sur le canapé. Le lendemain matin il n'était plus là bien avant que l'homme se lève, cependant il fut de retour le soir même, cherchant un lieu où dormir. Et encore une fois cette comparaison à un chien abandonné. Finalement ils avaient neufs ans d'écart et Hideki tenait un restaurant, l'homme ne lui posait jamais de question sur le pourquoi il venait aussi souvent dormir chez lui, pourquoi il était toujours couvert de bleus ou de contusion, il se contentait de lui laisser un coin où dormir.

Et depuis trois ans, Yu travaillait pour Hideki. Il avait délaissé le chaos rue pour l'enfer d'une cuisine de restaurant, si c'était à peu près la même énergie dépensée, si son caractère et sa brusquerie n'avait pas disparue, il avait un lieu où il pouvait venir souvent afin de gagner de quoi acheter au lieu de voler. Yu n'avait toujours pas trouvé un sens à la vie qu'il voulait mener, mais peut-être qu'être dans cette cuisine, lancer des poêles sur son bienfaiteur, d'avoir repris contact avec sa mère remariée grâce à Hideki-san, d'enfin ne plus craindre le prochain coup, peut-être que c'était un bout de réponse satisfaisante.


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